Scandale sanitaire lié à la vape aux etats-unis.
Qu'en est-il de la situation en France ?
Anxiogène. Voilà le terme qui définit les informations de la vape depuis quelques mois et qui s’est intensifié début septembre 2019. Et pour cause, l’heure est grave aux USA qui fait état à ce jour de 26 décès et de centaines d’hospitalisations pour problèmes pulmonaires.
Enquête en cours : de sérieuses pistes
En cause ? Des e-liquides frelatés contenant de l’huile de THC. La cause exacte de ces maladies fulgurantes reste encore floue. L’hypothèse de la pneumonie lipidique (présence d’huile dans les poumons) liée à l’huile de THC et à de l’acétate de vitamine E est évoquée mais non confirmée. Autre piste plus récente, la présence de myclobutanil, un pesticide utilisé en agriculture pouvant se transformer en cyanure d’hydrogène lorsqu’il est chauffé. Ce gaz toxique pourrait provoquer des lésions dans nos poumons une fois inhalé.
Pour le moment, la cause n’est toujours pas clairement établie et l’affaire suit son cours. En revanche, il est avéré que les liquides incriminés sont issus, pour une immense majorité, du marché noir américain, sans qu’aucun contrôle sanitaire n’ait été réalisé par un quelconque organisme privé ou d’État. Ce double manquement a fait des ravages sur la santé des vapoteurs américains et a mis à mal la vision de la vape dans le monde.
Il est important de souligner qu’aucun cas n’a été signalé en France, ni dans le reste du monde. D’ailleurs il s’agit bien là des premiers morts à cause d’un e-liquide en plus de 10 ans.
Presse alarmiste et campagne de désinformation
Au début du mois de septembre, le CDC (Centres pour le Contrôle et la Prévention des Maladies) publiait un premier communiqué dans lequel il conseillait aux vapoteurs… de ne plus vapoter. Une réaction extrême que certains qualifieront d’irresponsable, puisqu’elle inciterait indirectement les vapoteurs à replonger dans le tabagisme (qui lui, a causé des millions de morts). La FDA a, quant à elle, modéré ses propos en proposant d'éviter tous les produits contenant du THC.
Suite à ces premiers communiqués, la presse à scandale s’est empressée de sortir des dizaines d’articles aux titres alarmistes, insufflant un vent de panique chez de nombreux vapoteurs :
« La cigarette électronique tue », « La cigarette électronique à l’origine d’une nouvelle maladie pulmonaire ? », « Cigarette électronique : serait-elle mortelle ? ». En interview, des politiciens non-spécialistes de la vape déclaraient par exemple : « Il faut que tout le monde sache que les cigarettes électroniques et le vapotage peuvent être dangereux ! »
Côté Politique justement, plusieurs Etats américain en ont profité pour sauter le pas en interdisant l’usage de la cigarette électronique. D’autres ont banni les arômes à l’exception des saveurs classics et mentholées.
Monsieur et Madame Tout Le Monde ont ainsi pu découvrir dans la presse les termes « mort, décès, interdiction, inquiétude, maladie » associés à la « Cigarette électronique » en général. On aurait préféré voir « E-liquides frelatés : le danger de l’absence de contrôle qualité » ou « Des substances nocives retrouvées dans les e-liquides du marché noir aux Etats-Unis » mais à chacun son journalisme d’investigation…
Dans le contexte, c’est un peu comme incriminer les verres à la place du poison versé à l’intérieur.
Pour le docteur Konstantinos Farsalinos, cet épisode sur la vape :
« figurera dans les livres d’histoire de la santé publique comme l’une des plus importantes campagnes de désinformation et de tromperie publique jamais menées. Une campagne immorale de “panique morale” basée sur la fiction, l’intimidation, la terreur, la confusion et la désinformation ».
Rien que ça.
Oui, la vape peut être dangereuse
On ne connaissait jusque-là que les explosions de mods mécanique mis en marche avec un accu mal en point, de mauvaise qualité et/ou avec une résistance faite maison bien trop basse pour être inoffensive.
Un nouveau moyen de rendre la vape dangereuse est né à cause au marché noir. Petite rétrospective des anciens, toujours d’actualité :
- Utiliser un accu abîmé dans un mod méca.
- Transporter ses accus dans la poche ou le sac sans protection avec des pièces ou ses clefs.
- Utiliser une résistance trop basse sur un mod méca.
- Utiliser un e-liquide à la composition douteuse mais « en grande contenance et pas cher » sur un site obscur ou non spécialisé dans la cigarette électronique.
- Utiliser un e-liquide DIY réalisé par une tierce personne sans connaitre son niveau d’hygiène ou sa connaissance du DIY.
- Utiliser un e-liquide acheté « sous le manteau ».
- Utiliser un e-liquide DIY avec des ingrédients qui n’ont rien à faire dans la vape (comme des huiles essentielles pour donner du goût plutôt que des arômes « parce que c’est plus naturel »… Mais la mort aussi, c’est naturel.)
- Ne pas changer de résistance même lorsque celle-ci est noire pour réaliser des économies substantielles.
On comprend que le meilleur moyen de rendre la vape nocive pour votre santé est de mal utiliser votre matériel ou de vaper n’importe quel e-liquide sans se soucier de sa provenance, ni de sa composition.
Le professeur Ricardo Polosa, chercheur dans le domaine des traitements pour les maladies liées au tabagisme et aux outils alternatifs pour cesser de fumer publiait le 19 septembre sur les réseaux sociaux :
« Vous ne blâmez pas la seringue pour les overdoses, alors ne blâmez pas la vape pour ces maladies. »
Ce n’est pas la cigarette électronique qui tue. La cigarette électronique sauve des vies. Ce qui tue, c’est de ne pas ou mal réglementer les produits de la vape et ainsi laisser des produits dangereux en vente libre. Ce qui tue, c’est d’inciter les vapoteurs à reprendre le tabac, ou faire peur aux fumeurs qui songent à se débarrasser du tabac grâce à la cigarette électronique, en provoquant une panique déraisonnée.
Enfin, ce qui tue, c’est d’acheter n’importe quoi à n’importe qui. Oui, le consommateur a aussi sa part de responsabilité dans cette affaire. En achetant des produits douteux à des personnes qui sont tout sauf des professionnels de la vape, on s’expose à des risques dont on ne mesure pas toujours les conséquences.
Normes de sécurité des e-liquides en france et en europe
Vous avez été nombreux à nous poser des questions et à nous faire part de vos inquiétudes concernant la composition des e-liquides vendus sur notre site. Sachez que la France et l’Europe imposent une règlementation rigoureuse et des contrôles aux fabricants d’e-liquide contrairement aux États-Unis qui viennent de souffrir d’une réglementation trop laxiste.
En France, la commercialisation d’un e-liquide est soumis à la TPD (Tabacco Products Directive), une Directive Européenne mise en place au 1er janvier 2017 visant à réglementer la mise sur le marché et la publicité des produits de vapotage.
C’est depuis cette Directive que les e-liquides nicotinés sont conditionnés dans des flacons de 10ml avec étiquette réglementaire et bouchons avec sécurité enfant. Contrairement aux Etats-Unis qui autorisent des taux de nicotine jusqu’à 60mg/ml, l’Europe fixe le seuil maximal de nicotine à 20mg/ml.
Pionnier dans les certifications, les acteurs de la vape française sont également à l’initiative de nombreuses normes et réglementions concernant la composition de leurs e-liquides.
Mais en pratique ça donne quoi ?
Parcours obligatoire d'un e-liquide français
Avant toute mise sur le marché de la vape, les e-liquides français et européens doivent montrer patte blanche auprès de différents organismes :
1 – Conception de la composition dans un laboratoire certifié.
Ces laboratoires disposent de normes ISO reconnues de la chambre de formulation stérile jusqu’à l’embouteillage. Ils sont soumis à des contrôles réguliers de la part des institutions qui leur délivrent lesdites normes ISO (2 fois par an pour notre gamme d’e-liquides et d’arômes).
2 – Tests dans un laboratoire indépendant.
Un échantillon de chaque e-liquide est envoyé à un autre laboratoire indépendant pour des tests de composition mais également d’émissions en situation réelle. Ce laboratoire indépendant est chargé de valider l’innocuité des ingrédients composant le e-liquide.
3 – Les FDS et CLP.
A ce stade, chaque e-liquide dispose de sa propre FDS (Fiche de Données de Sécurité) avec les analyses effectuées pour leur validation. La formulation des FDS donne lieu à des étiquettes réglementaires (CLP) en fonction de leur classification. Sur ces étiquettes sont également inscrits des numéros de lot qui retracent le parcours du e-liquide : sa date de fabrication, le nombre de flacons produits et à quel fournisseur il a été vendu.
4 – Le rôle de l’ANSES
Chaque e-liquide doit être contrôlé par l’ANSES, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’Environnement et du travail. Un dossier complet avec analyse et FDS leur est soumis pour une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM). Chaque aspect du eliquide y est contrôlé : la composition, les analyses d’émission mais également l’étiquetage et le flaconnage qui doivent être réglementaires. Ce processus s’effectue sur une période de 6 mois.
5 – La déclaration à l’INRS
Suite à cette Autorisation de Mise sur le Marché, tous les produits nicotinés doivent être déclarés à l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité), un organisme de référence dont le but est de :
- Collecter les informations sur les produits mis sur le marché en France et destinés à l’industrie et au grand public,
- Participer à la prévention des risques qu’ils peuvent présenter,
- Répondre à toute demande d’ordre médical émanant des services et organismes concernés (médecine du travail, centres antipoison …).
C’est uniquement sous ces conditions et aux termes de mois d’expertises qu’un e-liquide pourra être placé entre les mains de son consommateur (majeur). Ne produit pas son e-liquide qui veut !
Le catalogue e-liquide-fr : un gage de qualité
Chez E-LIQUIDE-FR, tous les liquides proposés dans le catalogue répondent à l’ensemble de ces exigences. Depuis plus de 10 ans, nous veillons à vous proposer ce qui se fait de mieux en termes de qualité pour une expérience de vape en toute tranquillité.